Institut Cervantes – Exposition ExiliArte

C’est avec confiance et optimisme que l’Institut Cervantes ouvrira, du 20 mai au 23 juillet 2021, l’exposition intitulée ExiliArte consacrée à l’immense poète, grande figure de l’exil, qui fut aussi peintre et dramaturge, Rafael Alberti. Plus d’une cinquantaine d’œuvres, que ses amis lui avaient offertes lors d ‘un hommage à Paris en 1966, seront présentées.

hommage poete espagnol Rafael Alberti

Exposition ExiliArte

ExiliArte est un hommage à l’immense poète, peintre et dramaturge et grande figure de l’exil, Rafael Alberti.

L’exposition se compose de plus d’une cinquantaine d’œuvres qui lui avaient été  offertes lors d’un hommage organisé à la Mutualité à Paris en 1966 par l'Association culturelle franco-espagnole dont Jean Cassou était alors président.

Toutes les œuvres présentées – parmi lesquelles Antonio Saura, Josep Grau–Gariga entre autres- ont été retrouvées par hasard dans un carton à dessin.

Au delà de cette découverte, cette exposition dit la relation d’amitié et d’admiration qui liait tous ces artistes et Rafael Alberti.

Rafael Alberti consacra sa vie aux expérimentations  dans de nombreux domaines artistiques : peinture, poésie et théâtre. Avec Antonio Machado, Luis Buñuel et Federico Garcia Lorca, il forme la Génération 27, l’un des grands  courants littéraires espagnols.

En exil en France puis en Argentine, parmi ses amis on comptait Pablo Picasso, le grand poète péruvien César Vallejo, les prix Nobel de littérature Miguel Angel Asturies et Boris Pasternak, le cinéaste Sergueï Eisenstein, le compositeur Sergueï Prokofiev ou encore Louis Aragon, et André Malraux. Son implication politique marxiste lui valut un long exil qui ne prit fin qu’avec le rétablissement de la démocratie en Espagne. Il nous quittait en 1999.

Le vernissage aura lieu le jeudi 20 mai à 18h30
en présence de la commissaire Carmen Bustamante, des officiels de la Ville de Cadix  
ainsi que de Pedro Soler (qui avait participé à l’hommage à Paris en 1966.).

Exposition réalisée sous l’égide de la  Diputación Provincial (Cádiz), Real Academia de Bellas Artes de Cádiz, Fundación Rafael Alberti (Cádiz).

INSTITUTO CERVANTES

31 rue des Chalets –

31000 Toulouse

Tél. 05 61 62 48 64

Galerie ouverte du  lundi au vendredi, de 14h30 à 18h30

Entrée libre

Institut Cervantes

 

Biographie Rafael Alberti

Rafael Alberti est né en 1902 à El Puerto de Santa María, en Espagne et mort au même endroit le 28 octobre 1999.  Peintre, poète et dramaturge emblématique du groupe littéraire « Génération 27 ». Après la guerre civile, il s’exile en raison de ses convictions marxistes tout d’abord en  en France puis en Argentine, il revient en Espagne après la mort de Franco.

Il a quinze ans lorsqu’il déménage avec sa famille à Madrid, où il fréquente un collège de jésuites. Quelque temps après, le jeune garçon renonce à ses études afin de s’adonner à sa première passion, la peinture.

En 1920, Rafael Alberti expose ses premiers tableaux (essentiellement les paysages de son Andalousie natale) au Salon d’Automne de Madrid. Cependant, après le décès de son père, Rafael, handicapé par une constitution physique fragile l’obligeant à rester cloîtré dans sa chambre à lire des poètes modernistes décide se lancer dans l’écriture.

En 1925, il publie son premier recueil Marin à Terre (Marinero en tierra), qui remporte le Prix national de la littérature et le fait connaître. Dans la même veine suivront L’Amante (La amante) en 1926 et El alba del alhelí en 1927.

Entre-temps, il se lie d’amitié avec Antonio Machado, Luis Buñuel et Federico Garcia Lorca, avec qui notamment il forme la Génération 27, l’un des courants littéraires espagnols les plus importants. Influencé par le style du poète baroque espagnol Gongora, il fait paraître en 1929 À chaux et à sable (Cal y canto).

La même année, à la suite d’une période sombre marquée par une crise spirituelle, Rafael Alberti dévoile Sur les anges (Sobre los angeles), qui s’inscrit dans le Surréalisme, auquel ses comparses Lorca (dans Poète à New York, 1931) et Buñuel (dans L’Âge d’Or, 1930) s’essayeront également.

Grâce à ce recueil, caractérisé par une poésie violente, des images denses et un univers imaginaire noir, il est regardé comme une des plus grandes figures de la littérature espagnole. Il écrit entre 1929 et 1930 Sermones y morales et Yo era un tonto y lo que he visto me ha hecho dos tontos.

En 1931, l’Espagne voit la chute de Primo de Rivera et l’arrivée de sa deuxième République. Ce contexte politique agité pousse l’écrivain espagnol à devenir militant du Parti Communiste Espagnol (PCE). Ses convictions politiques sont celles du marxisme révolutionnaire, et il les revendique à travers son œuvre poétique : El hombre deshabitado (1930), Fermin Galán (1931), ou Consignas (1933).

C’est aussi en 1931 qu’il convole en justes noces avec l’écrivain Maria Teresa Léon. Durant la guerre civile espagnole (1933-1939), Alberti se range du côté des républicains et devient le secrétaire de l’Alliance des intellectuels antifascistes, avec entre autres Pablo Neruda, Robert Capa, Elsa Triolet et Ernest Hemingway. Il combat aussi bien par le biais des revues (Octubre, qu’il a fondée en 1934, et El Mono azul, dont il est le directeur) que sur le front.

Pendant cette période, il fait paraître Poema del mar Caribe (1936), 13 bandas y 48 estrellas (1963) et De un momento a otro (1939), fustigeant la situation sociale précaire qui prévaut dans son pays et expliquant la nécessité d’un soulèvement populaire afin de sortir de ce carcan.

À la fin de la guerre, la déroute des républicains le contraint à partir en exil, d’abord en France, où il devient traducteur pour la radio, puis en Argentine. Il y reste jusqu’en 1963 avant de s’envoler vers l’Italie. Il n’abandonne pas pour autant son activité littéraire.

Il publie le recueil de poèmes Entre el clavel y la espada en 1940 et deux ans plus tard, la pièce El trébol florido qui forme une trilogie avec El adefesio (1944) et la Gallarda (1944-1945). Il épanche sa nostalgie de l’Espagne dans A la pintura (1948), qui sera suivi de Retornos de lo vivo lejano (1952).

Il revient sur le thème de la politique avec Noche de guerra en el Museo del Prado, en 1956. S’ensuit Abierto a todas horas (1964) et Roma, peligro para caminantes (1968), qui avec A la pintura, font partie du répertoire des classiques de la poésie espagnole.

En 1968, il se voit décerner le Prix Lénine international lors d’un voyage en URSS. En 1975, Franco s’éteint et Juan Carlos devient roi. Celui-ci demande à Rafael Alberti de revenir en Espagne. Deux ans plus tard, il rentre dans son pays natal.

La même année sont organisées des élections législatives et il décroche un siège de député pour le PCE. Toutefois, il jette l’éponge quelques mois plus tard. Il poursuit son oeuvre de poète. En 1983, il est lauréat du Prix Cervantes de la littérature.

Cinq ans plus tard, il s’illustre avec la poésie érotique Canciones para Altair. En 1990, il se lie en secondes noces à Maria Asunción Mateo, après la mort de sa première femme en 1988.

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8 commentaires

  1. De nationalité espagnole mais issu d’une famille de Toscane proche de Garibaldi…..le petit fils a donc de qui tiré !
    Bouno Dimenegue

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