Aujourd’hui je chill, oui et alors ?

Difficile aujourd’hui d’échapper à une routine qui cultive le stress, avec comme conséquences une mauvaise qualité de sommeil, une tendance à éprouver de l’anxiété, voire chez certains des troubles dépressifs.

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Chiller : un art de vivre

Le remède miracle n’existe pas et adopter une vie plus sereine nécessite en plus d’habitudes saines, de consacrer du temps à l’introspection. Pour certains, chiller est synonyme de paresse ou même d’un comportement égoïste.

Comment peut-on, ne serait-ce qu’une seule seconde, envisager qu’il est légitime de ne rien faire alors qu’il n’y a que 24 heures dans une journée ?

Comment peut-on lézarder sur le canapé même s’il existe tant d’activités prenantes à expérimenter ?

Comment peut-on espérer atteindre le bonheur en faisant preuve de tant de fainéantise ?

Les détracteurs du chilling ne tarissent pas d’arguments et sont pourtant loin de faire partie des exemples de réussite !

Bien au contraire, selon les spécialistes en coaching personnel, prendre du temps pour soi, se relaxer et ne rien faire, de temps à autre, est indissociable d’un épanouissement personnel.

Quels bienfaits pour la santé ?

Outre le fait de réduire le stress, glander permet de remettre ses pendules à l’heure. En effet, selon les chercheurs du laboratoire de neuropsychologie du CHU de Caen, lorsque le cerveau n’est pas concentré sur une tâche spécifique, il reste tout de même actif et consomme de l’énergie.

En rentrant dans une sorte de « mode par défaut », il permet à nos pensées de se structurer, de construire des liens logiques entre les événements récents et les situations auxquels nous avons été exposés, mais aussi de mieux analyser les nouvelles compétences acquises. Par ce biais, le cerveau synthétise davantage les informations et les enregistre dans sa mémoire.

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Face à l’afflux constant de données auxquels nous sommes soumis, il est primordial de savoir lâcher du lest et d’offrir un peu de repos à son esprit sursollicité pour activer ce fameux « mode par défaut ». Mais apprendre à ne rien faire est aussi une question d’habitude.

Par exemple, dans les transports en commun, on a souvent tendance à vouloir occuper son esprit par la lecture d’actualités, par l’écoute de musique ou par la gestion de sa correspondance électronique, pourtant il s’agit là d’une excellente opportunité pour se recentrer sur soi-même et méditer. Il en est de même pour les journées de congés que l’on s’évertue à rendre riches puisque la culpabilité de ne rien faire est trop forte.

Pourtant, l’impression latente de perdre du temps ou de passer à côté de sa vie est en réalité une sensation erronée. Les individus les plus productifs et les plus épanouis sont des experts lorsqu’il s’agit de détente ou d’introspection !

Chiller, oui ! Mais pas n’importe comment

Si derrière la notion de « chiller », il est possible de distinguer d’une part des moments consacrés aux petits plaisirs et de l’autre du temps dédié à l’auto-analyse, la réelle oisiveté regorge de techniques qu’il faut savoir maîtriser.

En effet, contrairement aux idées reçues, regarder un film ou une série, traîner sur les réseaux sociaux ou encore jouer à un jeu vidéo est loin de s’apparenter à une réelle session de procrastination. Si l’on peut penser que toutes ces activités correspondent à de la détente – ce qui est en partie vrai – pour espérer profiter des effets positifs et enclencher le « mode par défaut » de son cerveau, il faut savoir se couper de toute distraction.

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Les écrans et leur lumière bleue sont à proscrire, tout comme les liseuses électroniques qui sont loin de procurer la même atmosphère propice à la relaxation qu’un livre papier. Un fond sonore de musique douce peut s’avérer approprié mais il faut à tout prix éviter d’allumer la télévision pour combler le silence.

Une lumière tamisée et un petit diffuseur d’ambiance aux huiles essentielles permettent également de créer une atmosphère plus intimiste et propice à la relaxation. Aussi, si la plupart des activités se prêtent à une pratique en groupe, ne rien faire se fait exclusivement en solo !

La durée idéale pour chiller

Se détendre en faisant une activité qui nous plait sans se fixer d’objectifs est primordial pour mieux appréhender une vie riche en rebondissements. Tant qu’il ne s’agit pas d’une excuse pour fuir ses problèmes ni de combler un vide – qui d’ailleurs n’a aucune raison d’être comblé – par une boulimie d’informations, peu importe le temps passé.

L’équilibre parfait n’existe pas et chaque individu est différent. Pour certains une dizaine de minutes de chilling par ci-par-là suffisent. Pour d’autres, cette durée se chiffre plutôt en heures. L’important est de ne pas culpabiliser et de sortir grandi et revigoré.

S’il est agréable de temps à autre de passer une journée entière à binge-watcher sa série préférée, il ne faut pas non plus oublier de consacrer du temps à l’introspection, qui de loin constitue la non-activité la plus bénéfique pour votre cerveau !

Rassurez-vous, vous êtes tout à fait légitime de chiller ! Votre esprit et votre corps vous en remercieront !

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Bernie
Bernie

Moi, c'est Bernie. Incubateur d'actualités pour vous informer autrement.

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28 commentaires

  1. Cela m’arrive quand je lis un livre qui ne me captive pas mais que je ne veux pas abandonner. Je trouve normal de trouver du temps pour moi et ne rien faire à certains moments ! Ton article me convient !

  2. Ah!!! L’heure bénie du farniente!!!
    J’ai depuis longtemps appris à fuir ceux qui critiquent ces moments bénis … mais la plus pénible à me critiquer : moi-même et cette fichue culpabilité qui me poursuit jusque dans mon canapé!!!
    « Je dois faire ceci… il faudrait que je fasse cela… » bref je ne suis en vraie détente que lorsque je suis loin de chez moi dans un univers où je n’ai – vraiment et par la force des choses – rien à programmer…
    Bisous Bernie!

    • Je suis totalement d’accord avec toi, ce sont des moments bénis. Merci pour ton témoignage.

  3. Bonjour Bernie, oh ! je découvre ainsi une bien sage philosophie , un bien bel art de vivre que, finalement, tout le monde espère pouvoir réaliser sans oser le faire faute de …temps ! Le chilling est peut être l’une des clés du monde de demain …

  4. Bonjour Bernie. Le terme me déplait fortement, même si ne rien faire, se détendre peut être bénéfique. Retraitée, je n’ai pas de problème pour moi mais je m’angoisse pour mes enfants et mes petits-enfants. Un de mes fils déprime et je ne sais pas comment l’aider

    • Choisir de ne rien faire est différent de ne rien faire parce que l’on a plus envie ou l’énergie. C’est difficile d’aider seul un proche qui déprime, un soutien psychologique peut être utile.

  5. Binge-watcher ? Et en français quoi c’est c’ truc ? Y a pas un mot bien d’ cheu nous ?
    Amitiés.

    • Le binge watcher, est le visionnage boulimique de la télé ou de son écran de smartphone. L’expression est construite de manière à binge drinking qui peut se traduire par beuverie express ou hyperalcoolisation rapide . Je n’ai pas d’équivalent français qui me vienne en tête pour binge watcher.

  6. Hello Bernie
    Mais z’alors, je chillais sans le savoir !
    Merci pour toutes ces explications, ça me donne meilleure conscience !
    Etant retraitée, c’est assez facile, j’ai du temps à perdre et ma minette adore dormir sur son doudou rose sur mes genoux !
    Vais-je pouvoir envoyer mon commentaire, ce matin ?
    e-bises d’O.

    • La retraite est un bon moment pour chiller, pour ma part je regrette de ne pas avoir chillé plus tôt !

  7. Chiller, j’apprends ! Ma phylosphie, prendre le jour comme il vient, en faire un ième petit bonheur… à sa guise ! Boulot ou pas boulot, mais aimer sa vie !

  8. une question que beaucoup se posent, quand est-ce que je vais passer une bonne nuit…..où sont passées mes nuits d’enfants où l’on ne se posait pas de questions….(lol), passe un bien doux mardi

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