Entre campus novel, roman à clés et polar, dans L’enlèvement du mardi-gras, Raphaël Confiant dévoile l’univers glauque et violent, quoique souvent cocasse, d’une mafia insulaire qui n’a rien à envier à ses cousines méditerranéennes.
L’enlèvement du mardi-gras : Enquête sur une disparition
Voici un polar original qui se déroule sur l’île de Nadiland, qui pourrait être un univers à la San-Antonio, c’est en tout cas un parallèle auquel m’a fait penser le style d’écriture, mêlé à une corruption organisée au détriment de l’Union Européenne, délits de favoritisme et autres faux en écriture publique qui mobilisent le SRPJ et l’OLAF (le « FBI Européen ») depuis plusieurs années.
À la tête de ce réseau, un homme, Julien Valmont, et son laboratoire de recherches en économétrie, le FILMANEG, déterminés à briser toutes les velléités de nettoyage des écuries d’Augias. Julien Valmont, personnage central, représente la caricature de ce que corrupteur veut dire.
Il est intouchable, appartient à la bonne loge et ce n’est pas un minable inspecteur Norbertin qui va l’arrêté pour avoir défenestré sa femme…
Mais l’étau se resserre, la reine d’Abyssinie, veut en finir avec la corruption et tirer un trait sur la méthode Valmont, et lui avec.
Oui, mais voilà, une présidente d’université kidnappée en plein carnaval !
Lors du défilé de Mardi Gras, dans la capitale de l’île de Nadiland !
Le commissaire Nobertin tente de dénouer les fils d’une affaire dans laquelle se mêlent détournements de fonds en bande organisée, délits de favoritisme et autres faux en écriture publique.
Il ne tarde pas à découvrir que « la reine d’Abyssinie », comme l’ont surnommée ses ravisseurs, s’était dressée contre les corrupteurs.
Terre de cyclones, de séismes et d’éruptions, Nadiland serait- elle aussi celle des passe-droits, malversations et crimes rituels ?
Un roman qui est à la fois satirique et polar, qui nous plonge dans un univers glauque et violent, quoique souvent cocasse.
Raphaël Confiant
Né en 1951 au Lorrain, en Martinique, l’un des chefs de file du mouvement littéraire de la créolité avec Patrick Chamoiseau, Raphaël Confiant, actuel doyen de la faculté de Lettres de l’université d’Antilles-Guyane, a publié en créole avant de rencontrer le succès avec ses romans en français (Le Nègre et l’Amiral, prix Antigone 1988 ; Eau de café, prix Novembre 1991 ; Adèle et la Pacotilleuse, 2005 ; Le Bataillon créole, 2013).
Très tentant…
oui… je confirme…
Je trouve déjà la couverture et le titre singuliers, et voilà que tu nous qualifies ce polar de cocasse, j’ai bien peur d’allonger encore ma PAL…
Une PAL qui s’allonge c’est du plaisir de lire à venir !
on ne peut nier que l’ intrigue est originale
Bonne journée Bernie
Oui c’est le ressort de ce polar
J’adore les polars et là, tu me donnes envie.
Bon mercredi, cher bernie, avec un peu de soleil !
Belle lecture alors