Monteperdido un roman policier écrit par Agustín Martínez, traduit de l’espagnol par Claude Bleton et publié chez Actes Sud. Un roman puissant, âpre et vertigineux à l’image de son saisissant décor.
Monteperdido
Quand la montagne garde ses secrets.
J’ai eu le plaisir de rencontrer, et d’échanger avec Agustín Martínez lors de la dernière édition du festival Toulouse Polar du Sud. Ne parlant pas espagnol, lui ne parlant pas français, l’échange fut en anglais. Un échange qui me donna envie de découvrir cet auteur, et plus particulièrement Monteperdido , Mont Perdu, un petit village enclavé du côté d'Andorre.
La montagne, un village enclavé, un lieu fabuleux pour un huis clos puissant. La montagne a deux faces : l’été où la nature explose, l’hiver où la neige envahit le paysage, il en va de même pour les gens.
Un village en montagne, on y est né depuis plusieurs générations, sinon on ne s’y intègre jamais, on est un étranger. C’est dans ce contexte, finement choisi, qu’avec une plume fluide et ciselée l’auteur nous livre un fabuleux polar.
Naturellement l’enlèvement des deux jeunes filles et la recherche du ravisseur est le fil rouge de l’intrigue. Mais le roman tire sa force et sa puissance, des relations humaines et du climat pesant qui règne dans un village, où tout se sait, où tout le monde s’épie, où le silence s’impose quand vient l’étranger.
D’ailleurs, le ravisseur ne peut être qu’un étranger. Dans ce village, il y a ce que l’on sait, ce que l’on voie, et ce que l’on dit. Et à Sara et Santiago, on ne dit rien, ou presque. Les relations entre Sara et Santiago sont poignantes, et contribuent à l’atmosphère de l’histoire qui vous happe totalement.
Curieusement, j’ai retrouvé l’ambiance si caractéristique des polars scandinaves dans ce fabuleux polar espagnol.
Il peut faire votre livre de l’été, enfin si vous arrivez à attendre jusque-là !
Quatrième de couverture
Monteperdido : un village de montagne acculé contre les plus hauts pics des Pyrénées. Des routes sinueuses, impraticables en hiver, des congères, des rivières qui débordent. Quelques familles, souvent coupées du monde, des sangliers et des chevreuils dans les forêts de peupliers et de pins noirs.
C’est là que disparaissent un jour deux fillettes de onze ans qui, comme tous les soirs, traversaient la pinède de retour du collège. Malgré la mobilisation exemplaire du village, on n’a jamais retrouvé leurs traces.
Cinq ans plus tard, au fond d’un ravin, une voiture accidentée et le cadavre d’un homme. À ses côtés, une adolescente désorientée mais vivante : Ana, une des fillettes disparues. Si l’autre est toujours en vie, le temps presse.
Qui se cache derrière cet enlèvement ?
Deux inspecteurs de Madrid viennent rouvrir l’enquête mais se heurtent à l’hostilité des habitants qui chassent en meute, faisant front contre l’élément exogène, prêts à lutter jusqu’à la mort pour cacher leurs terrifiants secrets.
Il apparaît pourtant qu’Ana connaît son ravisseur.
Est-ce uniquement la peur et la proximité de son bourreau qui la musellent ?
Comment comprendre la troublante triangulation qui s’est jouée pendant cinq ans dans le sous-sol exigu d’un refuge de montagne ?
Agustin MARTINEZ
Agustín Martínez est né à Lorca, dans la région de Murcie, en 1975. Après une formation en audiovisuel, il a commencé une carrière dans la publicité avant de se consacrer à l'écriture de scénarios.
Ce cadre isolé doit donner au polar une ambiance plus que tendue ! Intéressant !
Je le recommande vivement
Bonsoir Bernie
Cela a l’air intéressant tiens.
@mitié
C’est même captivant