« La distance » un premier roman d’Alexandre Steiger publié aux éditions Léo Scheer.Un récit drôle, sensible et touchant sur la paupérisation par les sentiments dans une époque en crise

La distance
Alexandre, trentenaire célibataire, est père de deux enfants qu’il a eu avec deux femmes différentes. Il raconte les fragments de sa vie amoureuse en 2017 qui se heurtent à la réalité d’un quotidien et au désir d’indépendance de chacun.
Toujours en quête, Alexandre ne veut pas se rendre, il se rêve doucement en amoureux transit traversant Paris avec des skis. Il dépeint des scènes insolites et drôles, à travers des personnages attachants, Francis l’ami fantasque, le coloc Airbnb, le directeur de casting, le prêtre, Artemis l’actrice célèbre, les enfants… nous font découvrir les coulisses de l’intermittence du spectacle et de son cœur.
La famille artistique d'Alexandre Steiger
Les chiens de Navarre, V. Macaigne, D. Podalydes, S. Anspach, J. Lespert…
Comédien, musicien, scénariste et réalisateur, Alexandre Steiger s’est distingué pour ses rôles au cinéma (L’Ordre et la Morale de Mathieu Kassowitz, Yves Saint Laurent de Jalil Lespert, Louise Michel de Solveig Anspach…), comme au Théâtre (il a notamment joué sous la direction de Denis Podalydès, Alain Françon ou Vincent Macaigne).
Il vient d’intégrer la troupe des Chiens de Navarre, qui se produira aux Bouffes du Nord en octobre 2017. Son premier moyen métrage, Pourquoi j'ai écris la bible, en tant que scénariste et réalisateur, sortira également à l’automne prochain.
EXTRAIT
« Je sortis alors de ma poche une carte dépliante de Paris que j’avais toujours sur moi, afin que chacun puisse visualiser ma situation géographique. La scène commençait à devenir cocasse. Je dus étaler le plan sur le bureau du juge et lui demander de me prêter un stylo. Car il y avait une équation à quatre inconnues à résoudre. J’habitais Villejuif, donc au sud-ouest de Paris.
Louise vivait avec sa mère, au sud- est de Paris. Quand à Louis, il vivait au nord-ouest de Paris. Le problème était le suivant: si je devais emmener et ramener mes deux enfants chez leurs mères respectives, je risquais de faire subir à l’un des enfants le trajet de l’autre.
Par exemple, si je choisissais de ramener Louis en premier, Louise devrait faire le trajet Villejuif-Belleville, puis Belleville-Clamart. Soit deux heures de trajet un dimanche soir, sachant qu’elle avait école le lendemain. De même, dans le cas où je décidais de ramener Louise en premier, je devrais faire supporter un double trajet à Louis: Villejuif- Clamart, puis Clamart-Belleville.
Le juge avait déjà du mal à suivre. je le comprenais. moi même, je commençais à m’emmêler les pinceaux dans mes explications. »
ça donne envie de lire , félicitation!!