Depuis quelques années, les associations des secteurs social et médico-social font face à une problématique croissante qui limite leurs actions en faveur des populations qu’elles accompagnent.
Elles sont en effet victimes d’une forte baisse d’attractivité et de reconnaissance qui entraine des difficultés de recrutement. Malgré des premiers efforts de revalorisation des salaires engagés par le gouvernement français, ce déficit et les disparités entre milieu associatif et fonction publique se sont aggravés.
Pour soutenir l’ensemble des professionnels qui s’engagent chaque jour et dans des conditions difficiles depuis le début de la crise sanitaire pour venir en aide aux personnes fragilisées qu’ils accompagnent et soutiennent, les associations du secteur initient avec l’opération « Je voeux ».
A ce titre et à l’occasion de la mobilisation du 25 janvier 2022, les associations partenaires adressent leurs vœux au Premier ministre.
Les acteurs des secteurs social et médico-social associatif d'Occitanie interpellent le Premier Ministre avec l'opération « Je vœux »
Cette action inédite a pour objectif d’interpeller le Premier Ministre, Jean Castex, sur le déficit d’attractivité des métiers du secteur. Les deux fédérations employeurs FEHAP et NEXEM réunies sous la bannière Axess, la Croix Rouge, la FAS, l’URIOPSS, la CNAPE, les associations et organisations de plusieurs régions envoient leurs vœux au Premier Ministre, le 25 janvier 2022. Ces cartes de vœux contiennent trois revendications visant à répondre aux problématiques rencontrées par le secteur.
Les métiers des secteurs social et médico-social associatifs, bien que porteurs de sens et de valeurs fortes, souffrent d’une forte baisse de recrutements alors que la demande des personnes accompagnées et de leurs familles est croissante. En France, ce sont près d’un million de professionnels qui accompagnent au quotidien 10 millions de personnes vulnérables ou fragilisées (soit 15 % de la population française).
Cette problématique se traduit par un nombre de postes non pourvus qui augmente de façon inquiétante. Il s’élève à l’heure actuelle à près de 65 000 emplois.
A souligner aussi, une baisse du nombre d’élèves en formation dans ces métiers : moins de 40% en 5 ans. Plusieurs causes peuvent expliquer cela :
- • Le salaire net mensuel moyen des professionnels des secteurs social et médico-social est environ 25% moins élevé que le salaire net moyen des professionnels de tous secteurs confondus en France.
- • Au sein même de ces secteurs, il existe des disparités de salaire entre milieu associatif et fonction publique, et ce, à compétences égales. C’est ce point sur lequel est attendue une action immédiate du Premier Ministre en préambule de la conférence sociale sur les métiers dont la tenue est proche.
La question de l’attractivité dépasse bien sûr le seul sujet des rémunérations mais l’égalité doit primer avant toute autre considération et ce d’autant que plus que les professionnels du secteur associatif, c’est l’ensemble des personnes accompagnées, soit 10 millions de personnes en France qui subissent les effets délétères de cette situation inégalitaire.
Pour alerter le Premier Ministre, Jean Castex, les associations et organisations du secteur avec le soutien de la FEHAP Occitanie, NEXEM Occitanie, la Croix Rouge, la FAS, l’URIOPSS et la CNAPE ont décidé de mener une action inédite et engagée. A travers des milliers de cartes de voeux envoyées au Premier Ministre le 25 janvier 2022, les associations présentent leurs souhaits et revendications de façon courtoise mais déterminée.
Les vœux du secteur social et médico-social associatif au Premier Ministre :
1. « La garantie pour les personnes vulnérables d’un accompagnement de qualité passe notamment par la stabilité des équipes. Recruter des remplaçants n’est pas une solution. Aidez-nous à endiguer la fuite de nos professionnels et revalorisons tous les métiers. »
2. « Nous sommes une grande équipe. Ne nous affaiblissez pas en nous divisant. Nous sollicitons la revalorisation salariale pour l’ensemble des professionnels du secteur social et médico-social. »
3. « Pour que demain, nos métiers de l’humain restent attractifs. Nous sollicitons la revalorisation salariale pour l’ensemble des professionnels du secteur social et médico-social. »
Le secteur espère une réponse claire et des solutions concrètes de la part du Premier Ministre et du gouvernement pour endiguer cette problématique.
il y a trop d’ administratif, qui dégoute les soignants
Et le salaire aussi…