Marie-Laure Turoche de la librairie Coiffard à Nantes nous livre son «Coup de cœur libraire » pour Homo Sapienne un roman écrit par Niviaq Korneliussen, traduit du danois par Inès Jorgensen et publié aux éditions La Peuplade.
Homo Sapienne
Coup de cœur libraire
En partenariat avec Page des Libraires, nous débutons aujourd’hui, un rendez-vous mensuel « Coup de cœur libraire ». Tous les mois, une ou un libraire viendra vous parler en toute liberté de son coup de cœur. C’est Marie-Laure Turoche de la librairie Coiffard à Nantes qui nous fait le plaisir d’inaugurer ce nouveau rendez-vous.
L’avis de Marie-Laure Turoche
Un titre intrigant, une couverture légèrement provocatrice, une maison d’édition québécoise qui débarque en France, il ne m’en fallait pas plus pour que je me jette sur ce premier roman. Que se passe-t-il chez nos compatriotes groenlandais ?
Nous avons toujours cette impression qu’ils vivent sur un énorme iceberg, entre rites et légendes du grand nord. L’auteur casse les codes. Elle décrit la ville, la fête, l’alcool, le sexe, l’amitié et l’amour. Véritable phénomène dans son pays, le roman de Nivaq Korneliussen est à la fois universel et intimiste.
Sans concession, avec une langue crue, féroce et assurément moderne (intégration de textos et de pages facebook), elle raconte cinq jeunes gens dans la ville de Nuuk.
Le livre est divisé en cinq parties, chaque personnage est associé à une chanson.
Fia découvre qu’elle s’ennuie profondément dans son couple, et pour cause elle préfère les femmes. Ivik se sent prisonnière d’un corps qui n’est pas le sien.
Arnak noie sa solitude dans le sexe et l’alcool.
Inuk rejette son pays et Sara cache une profonde noirceur.
Mais un autre personnage se cache en filigrane, c’est l’Espoir… Car chacun fait de son mieux pour être heureux. Un texte exalté, vivant, féministe et punk !
Résumé du livre
Révélant une voix exceptionnelle, Homo sapienne suit la vie de cinq jeunes dans la ville de Nuuk, capitale du Groenland. Ils vivent des changements profonds et racontent ce qui, jusqu’à maintenant, a été laissé sous silence : Fia découvre qu’elle aime les femmes, Ivik comprend qu’elle est un homme, Arnaq et Inuk pardonnent et Sara choisit de vivre. Sur «l’île de la colère», où les tabous lentement éclatent, chacune et chacun se déleste du poids de ses peurs.
Niviaq Korneliussen manie une langue crue, sensible et indomptée. Elle parle du désir universel d’être soi, socialement, intimement, confiante que les cœurs et les corps sauront être vrais.
Préface de Daniel Chartier
Traduction du danois par Inès Jorgensen
Validation linguistique à partir du texte original groenlandais par Jean-Michel Huctin
Niviaq Korneliussen
Née en 1990, Niviaq Korneliussen a grandi à Nanortalik, au sud du Groenland. Homo sapienne marque un tournant dans l’histoire littéraire groenlandaise en rejoignant un lectorat en dehors de la terre natale. Selon The New Yorker, l’écrivaine inuite s’affirme avec ce premier livre comme la «nouvelle étoile du Nord».
C’est vrai que la couverture est un peu provocante mais le contenu l’est moins. Les tabous tombent peu à peu et chacun commence à pouvoir s’exprimer librement. Oui, enfin non, pas partout ! Un livre à découvrir pour moi qui ne connais pas d’auteur du Groenland.
une excellente découverte en perspective
Bonjour,
J’en ai entendu parlé, mais je suis passé à côté, à lire.
Bonne journée
@mitié
c’est parfait si ce « coup de cœur libraire » t’a donné envie de le lire.
Une couverture qui donne envie d’en savoir plus …
Ce doit être intéressant, il me semble que j’aimerais : j’aime les trucs un peu ambigus.
Bon mardi printanier, avec de la neige depuis hier après-midi !
Calme ce matin avec 0° …
Et toujours cette saloperie de rhume qui ne passe pas …
Bisoux, bernie
la couverture a de plus en plus d’importance, dans le cas présent, le contenu est au rendez-vous
Interressant, à lire. Merci
avec plaisir