Rose-Mercie
Dans cette extraordinaire fresque romanesque, l’auteure nous dresse le portrait de Rose-Mercie, une femme atypique, et celui de son pays, Haïti, tous deux en quête de liberté.
L’auteure situe son roman à une période mal connue de l'histoire d'Haïti, celle du début de l'occupation militaire américaine qui durera 19 ans de 1915 à 1934. Le récit s'appuie sur des faits et personnages réels tels que Rosalvo Bobo, Charlemagne Péralte, le leader des cacos (paysans en révolte),…
Rose-Mercie, caractère affirmé et indépendant, bouscule les contingences de son milieu. Elle veut rester maîtresse de sa vie. Ses fidélités ne sont que celles du cœur et ses affections ne se mesurent pas. Elle nous entraîne avec amour et respect entre la ville et la campagne, les deux pôles de la complexe société haïtienne.
Un roman riche qui décrit une Haïti à travers ses paysages, ses traditions, son histoire et sa culture.
Quatrième de couverture
Rose-Mercie n’a que 16 ans lorsque elle épouse sous la pression de sa mère Ange Peretti, riche négociant français installé au Cap-Haïtien. Peu après, sa vie bascule : nous sommes en 1915, Ange est mobilisé pour combattre en France.
Elle lui annonce alors qu’elle est enceinte.
En Haïti, les factions politiques se déchirent. Les Américains fidèles à la doctrine de Monroe, « l’Amérique aux Américains », débarquent pour établir l’ordre, mais aussi pour garantir leurs intérêts économiques et commerciaux.
Rose-Mercie se retire, alors avec sa fille France, dans la propriété familiale de Milot laissée à l’abandon après la mort de son père. Elle relance la plantation, introduit des ruches, installe une fabrique de confitures et crée des onguents parfumés pour les bourgeoises du Cap-Haïtien.
Mais la colère gronde contre l’occupant américain, les cacos rejoignent la guérilla après que les Américains aient rétabli le servage à leur profit.
Rose-Mercie, fidèle à son parrain Rosalvo Bobo, ancien ministre de l’Intérieur, mais bientôt condamné à l’exil, leur apporte son aide, ravitaillant les maquisards, recueillant les blessés.
Par ailleurs, l’absence de son mari dont elle a peu de nouvelles et qu’elle n’aura connu que peu de temps l’amène a adopter une vie de femme libre.
Mais en 1918, Ange est démobilisé, Rose-Mercie va devoir choisir entre conserver la liberté et l’indépendance ou retrouver une vie conjugale…
Et les Américains sont toujours là.
Maggy Belin Biais
Née à Port-au-Prince, Maggy Belin Biais a passé ses vingt-deux premières années en Haïti, avant d’épouser un journaliste français et de le suivre à Paris, où elle réside désormais.
Rose-Mercie est son premier roman.