Le réseau des Bibliothèques de l’Arize et la PUPAL s’associent pour présenter
- « 1er mai 1962 Heure H », à la médiathèque intercommunale du Mas-d’Azil :
- -Exposition de l’AVEN, du 25 mars au 8 avril 2017.
- Visite commentée de l’exposition et rencontre avec un témoin de l’Association des Vétérans des Essais Nucléaires le mardi 4 avril à 18h30.
- Réunion de l’AVEN ouverte au public le samedi 8 avril 2017 à 17h.
- « AT(h)OME », film documentaire d’Elisabeth Leuvrey, sorti en 2016 :
- Ciné-Rencontre de la PUPAL le mardi 4 avril 2017 à 20h30 au Centre culturel multimédia du Mas-d’Azil.
Exposition « 1er mai 1962 Heure H » | AT(h)OME
Reggane, In Ecker, Mururoa, Fangataufa : ces sites d’Algérie et de Polynésie ont en commun d’avoir subi, de 1960 à 1996, pas moins de deux cent dix essais nucléaires français, impliquant environ 150 000 civils et militaires. Reggane : quatre essais aériens de 1960 à 1961. In Ecker : 13 essais souterrains de 1961 à 1966. Mururoa et Fangataufa : 46 essais aériens de 1966 à 1974, puis 147 essais souterrains de 1975 à 1996, année de signature du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires.
C’est à In Ecker, dans le Sahara algérien, que nous ramènent l’exposition « 1er mai 1962 Heure H » présentée du 25 mars au 8 avril 2017 à la médiathèque du Mas-d’Azil ainsi que le film documentaire « AT(h)OME », d’Elisabeth Leuvray, projeté en présence de la réalisatrice mardi 4 avril 2017 à 20h30 au Centre Multimédia du Mas-d’Azil, dans le cadre des Ciné-Rencontre de la PUPAL.
Alors que le 18 mars 1962 ont été signés les accords d’Evian qui déboucheront sur l’indépendance de l’Algérie (3 juillet 1962), après une guerre de près de huit ans (1954 – 1962), l’armée française procède le 1er mai 1962 à son deuxième essai nucléaire souterrain, dont le nom de code « Béryl » désigne désormais l’accident qui laissa échapper de la montagne Tan Afella un nuage radioactif aux retombées dramatiques, encore aujourd’hui, des deux côtés de la mer Méditerranée : des hommes ont été irradiés, militaires et population civile, et les zones désertiques contaminées restent extrêmement dangereuses.
Aujourd’hui encore, les victimes de ces essais sont en quête de vérité et de justice. L’Association des vétérans des essais nucléaires a été créée en 2001 pour réunir les militaires et les civils ayant participé aux essais nucléaires sur les sites du Sahara et de Polynésie, ainsi que leurs conjoints et leur famille, autour d’objectifs tels que le recensement les personnels civils et militaires ayant travaillé sur les sites des essais, l’accès aux dossiers médicaux, la reconnaissance des maladies radio-induites, l’indemnisation, la reconnaissance de la nation. Certains de ces vétérans seront présents à la médiathèque du Mas-d’Azil pour une visite commentée de l’exposition et pour une rencontre avec le public avant la projection du film AT(h)OME le mardi 4 avril 2017 .
La réalisatrice Elisabeth Leuvrey (La Traversée, 2013 ; At(h)ome, 2016) est retournée sur les lieux de l’accident, à l’instar du photographe Bruno Hadjih dont elle recueille le témoignage et restitue le travail. Du désert irradié aux faubourgs d’Alger, elle filme les retombées environnementales et sanitaires, rencontre les populations, questionnant les responsabilités historiques et contemporaines des hommes politiques français et algériens. Présente lors de la projection de son film au Mas-d’Azil, elle pourra répondre aux questions du public.
Réseau des Bibliothèques de l’Arize
Médiathèque intercommunale, rue du Mouret 09 290 Le Mas-d’Azil
Bonjour, C’est un vrai scandal que ces essais à Réggane et en plus légèrement ratés, des bidasses du contingent exposés, sans protection alors que les officiers et officiels avaient toutes ces protections sur eux, sans compter la population, il n’y a pas à être fier de cela.
Bonne journée
@mitié
J’étais le seul à aller sur ces sites, les photographier pendant des années, et recueillir la parole de toutes les personnes que l’on entend dans le documentaire. J’ai pris ce risque de la radio-activité et de la suspicion de l’état algérien pour faire entendre la voix de ces personnes qui sont niées et piétinées. C’est la même chose pour les internés algériens de ces camps pollués. Gagner leur confiance, les convaincre de se laisser photographier et enregistrer leur nom. 3 années étaient nécessaires pour ce travail. Pour garder toute ma liberté, ce travail était financé par mes fonds propres.
Merci pour votre témoignage, vous pouvez me contacter pour un article dédié à votre travail