Mais encore …, Vendons les Parisiens ! Un livre de Didier Picot dans lequel se lancer pour ne pas tomber comme un pavé dans la mare. LGV entre Bordeaux et l’Espagne, illustration de la subversion de la démocratie par les Hauts-Fonctionnaires (élus ou non élus). Essai publié aux éditions SAIA
Vendons les Parisiens ! : LGV (ligne à grande vitesse) Bordeaux- Espagne
Paru aux éditions SAIA en août 2016, l’essai Vendons les Parisiens ! a été écrit par Didier Picot, 57 ans, élu local au Pays basque français, négociateur international de profession, mais citoyen et démocrate avant tout.
Ce premier livre présente les résultats d’une enquête réalisée dans le cadre de la LGV (ligne à grande vitesse) Bordeaux- Espagne, initiée par le Réseau Ferré de France (RFF) – devenu SNCF Réseau – l’Etat français et les collectivités territoriales des régions Nouvelle Aquitaine et Occitanie.
En juin dernier, ce projet a été déclaré d’utilité publique par le gouvernement malgré les critiques de la Cour des comptes et l’avis négatif de la Commission d’enquête publique chargée du dossier.
Didier Picot écrit : « En résumé, le réseau ferroviaire existant entre Bordeaux et l’Espagne ne sera pas saturé avant cinquante ans et le temps de parcours y est et y sera le même qu’avec une LGV.»;
« Ce projet n’a aucun sens technique, commercial, économique ni environnemental et, en prime, il est en infraction avec les lois votées par l’Assemblée nationale.»;
« Les hauts fonctionnaires du RFF sont confrontés à une sournoise absence de problème ferroviaire entre Bordeaux et la frontière espagnole. »; Ou encore « … une sympathique escroquerie… ».
Si Didier Picot est un homme informé et engagé, il reste un citoyen responsable et un démocrate !
Didier Picot
Son rôle d’élu local au Pays basque français, dans le département des Pyrénées Atlantiques l’a amené – au sein d’une délégation d’élus – à être reçu en 2013 par le préfet de la région Aquitaine à Bordeaux.
Les élus lui présentent une étude professionnelle sur une alternative à la LGV qui atteint les mêmes objectifs et coûte six fois moins cher. Le préfet les interrompt et leur dit : « Vous n’êtes pas audibles. » (Sic)
Ce sont ces cinq mots, « incompréhensibles sur l’instant », qui déterminent la motivation de Didier Picot à se lancer dans l’écriture de son premier essai. Il explique : « J’ai voulu comprendre par quelle construction intellectuelle et idéologique, par quelle construction politique, notre employé le préfet, peut dire aux représentants des Français qu’ils n’ont pas le droit, ni de réfléchir, ni de proposer des solutions sur un sujet qui les concerne avant tout. »
Dans Vendons les Parisiens Didier Picot affirme avec humour que la France est devenue une monarchie de droit divin – mais pas seulement – et démontre pourquoi les Parisiens, qui occupent le régime actuellement en France (dont vous découvrirez la définition en introduction du livre) sont des êtres ineptes et inaptes à gouverner notre pays.
- Et pourquoi il devient difficile pour les Français de faire confiance à l’élite de la politique ?
- Et pourquoi les Français ne croient plus à la politique ?
- Et pourquoi, il leur est dit et répété quasi-globalement que la France est impossible à réformer ?
Et enfin, dans le dernier chapitre, Didier Picot propose de vendre les Parisiens à l’international par le biais d’un appel d’offres – pour que les Français puissent à nouveau négocier leur position – toujours enviable, selon l’auteur et avant que les dirigeants de la France n’abdiquent une nouvelle fois la souveraineté nationale.
Livre didactique amusant
Vendons les Parisiens est un livre didactique, amusant, contenant des déroulés de l’histoire de France, une liste des problèmes auxquels les Parisiens n’ont plus à faire face (dont celui de la dette publique), étayé par de nombreuses citations (Pierre Bourdieu, Coluche, Charles de Gaulle, André Comte-Sponville,
Gérard Depardieu, Albert Einstein, Friedrich Hayek, Jean Jaurès, Jean Peyrelevade, Stanislas-André Steeman…) ou évoque encore des souvenirs personnels comme une rencontre avec un diplomate togolais en poste aux Etats-Unis et un Indien.
Les Parisiens risquent de devoir tendre la langue car ce livre, tout comme le piment, est piquant et bien aromatisé !
Solution inattendue
Les Parisiens de cet ouvrage ne sont pas les habitants de Paris. Ce sont les femmes et les hommes qui, à Paris comme « en province », exercent les pouvoirs exécutifs, administratifs, législatifs, judiciaires et qui contrôlent les partis politiques, les syndicats et la presse. Élus et non élus, ils sont « Paris », lieu du pouvoir étatique, comme on parle de « Washington » ou de « Moscou » pour désigner les États-Unis ou la Russie.
Impertinente et implacable, cette enquête d’utilité publique suit le fil rouge d’un projet inutile, nuisible, illégal et polémique: celui de la ligne à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux et l’Espagne. Elle démontre que nos dirigeants sont, par construction, ineptes et inaptes à gouverner le pays. Elle dévoile comment ils ont subverti la démocratie et ose exposer la véritable nature du régime politique en place.
La solution proposée dans ce livre est inattendue.
Elle sort du cadre et des schémas de pensée habituels, depuis longtemps périmés : résolument, librement, joyeusement, vendons les Parisiens !
Un point de vue sur les « parisiens » à compléter avec le très intéressant et très documenté « l’oligarchie des incapables » de Sophie Coignard et Romain Gubert, paru chez Albin Michel en 2012, mais hélas toujours actuel.
Cela m’a l’air plus qu’intéressant, si en plus c’est impertinent ….
On peste souvent, à bon escient, contre les parisiens. Vu du haut de leur fauteuil, ils ne voient plus la réalité. Ils décident sur plan et… souvent à tort. Je retiens le terme.
A lire!!!!! merci
Tous les mots de la République dans ce parisianisme etouffant.
@mitié
Il est vrai que cette centralisation parisienne des différents pouvoirs est irritante !
Salut
Nos haut fonctionnaires sont comme nos politiciens actuels, des incapables.
Bonne journée
Merci Bernie… ah les politiciens, nomme t’on des incapables, c’est partout pareil… chez nous combien d’industries, banque même, ferment ou licencient, mais tout va très bien madame la marquise !!!!!!!
il est exact que les hauts fonctionnaires exercent une dictature considérant que leur avis prévaut sur le nôtre !
Un ouvrage qui me plait, et que j’ achèterai.
Passe une bonne journée
Amitié
Ce doit être drôle à lire car le monsieur semble plein d’humour.
Une autre façon de fustiger nos dirigeants … tous incapables, … ou presque.
Bon week end, avec une tit’ laine …
Bisoux, bernie