Le nombre de "likes" est devenu une obsession pour les usagers des réseaux sociaux, à tel point que c'est un sujet de plus en plus d'actualité, mon analyse.
Depuis le mois de juillet, le réseau social Instagram teste dans plusieurs pays (l’Australie, du Brésil, du Canada, de l’Irlande, de l’Italie, du Japon, Nouvelle-Zélande) la fin de l’affichage des « likes » afin d’assainir les habitudes des utilisateurs. Facebook devrait emboîter le pas dans le même sens, ce qui est assez logique puisque Facebook a racheté Instagram.
2019 est-elle une année charnière pour la vie et l’usage des blogs, comme pour les réseaux sociaux ?
La question mérite d’être posée, et est sans doute plus que présente dans la stratégie des réseaux sociaux. En mettant fin à la course aux « likes », ils opèrent un virage à 180° qui devraient avoir des conséquences importantes sur la manière d’utiliser les réseaux sociaux, au risque, d’ailleurs, de voir des départs en masse.
Le nombre de « Likes » est un KPI (Key Performance Indicator, en français ICP indicateurs clés de performance) qui est censé montrer l’influence et la performance d’une publication. Dans l’absolu cela fait sens, sauf justement pour les réseaux sociaux.
Cette course à la reconnaissance a entraîné une course aux « likes » et influence grandement l’humeur, le moral des usagers. La frustration de voir sa photo totalement ignorée par la communauté, c’est-à-dire avec un faible nombre de « Likes », a semble-t-il conduit à des véritables déprimes. C’est une des raisons, mais sans doute pas la seule qui pousse les réseaux à faire des tests grandeurs nature sur la suppression de cet affichage de like.
En fait, comme il s’agit d’arriver à se poser en influenceur, avoir des publications qui soient virales devient une véritable obsession, et pousse l’usager à faire du like pour like, au point de ne même plus regarder les photos, ce qui est un comble ! Le like devient l’interaction majeur entre les usagers, mais n’est plus une véritable appréciation du contenu. Souvenons-nous que, Facebook a introduit la possibilité de nuancer son appréciation :
LinkedIn permet également, depuis quelques mois, de nuancer son appréciation.
L’objectif est bien avec ces nuances de recueillir un avis, pertinent ou non, du public qui verra la publication. L’idée est saine encore une fois dans l’absolu.
Cependant dans le monde de l’image, toute réaction négative ne plaît pas, et les avis contradictoires conduisent souvent à un blocage de l’utilisateur qui émet cet avis négatif. Sur les réseaux sociaux, on oublie que la critique peut être positive ou négative, et qu’une critique négative apporte plus qu’un silence…
Masquer le nombre de « likes » devrait diminuer l’effet de masse, même si la notoriété de celui qui poste une publication impacte grandement son influence. L’utilisateur devrait continuer à voir qui interagit, mais sans avoir sous les yeux ce nombre qui ressemble trop à un Graal à atteindre.
Ce qui est frappant, c’est que l’utilisateur détient les clés de ce débat. Prenons le cas d’Instagram, l’objectif majeur de ce réseau est de partager des photos ou des vidéos. En s’inscrivant sur ce réseau, l’utilisateur a la démarche de partager des photos ou vidéos, ou simplement, et c’est respectable de pouvoir accéder au contenu des autres utilisateurs.
En revenant aux fondamentaux, il s’agit simplement de réagir quand une photo qui interpelle notre sensibilité, et de traduire notre émotion par un commentaire qui ne se limite pas à une suite de smileys. En agissant ainsi, c’est un retour, même si nous sommes dans un monde virtuel, à de vrais échanges.
Finalement, l’abandon des likes, qui pourtant faisaient partie des fondements des réseaux va-t-il conduire à leur perte, ou créer une nouvelle dimension de leur utilisation ? La réponse viendra rapidement.
Et vous, êtes-vous sensible au nombre de « likes » de vos publications ?