Le 18 juillet 2009, j’ouvrais le blog « les Humeurs de Bernard » qui devint « Bernieshoot ». Retour sur ces années et les changements majeurs du blogging...
Pour être précis, ma vie de blogueur avait commencé avant que je ne publie mon premier article sur le blog « les Humeurs de Bernard ». Tout avait commencé suite à une rencontre avec Yu, qui comme moi était modérateur sur un forum de tennis.
Un jour, il a ouvert un blog, et j’ai suivi avec deux blogs :
Mon pseudo de modérateur était Belbe, diminutif du nom du village où j’habitais, et c’est devenu mon nom d’auteur pendant de nombreuses années.
Belbe est devenu Bernie, le jour où j’ai déménagé, et que Belbe ne faisait plus sens.
Après ce pied à l’étrier, où mon pote s’occupait de l’hébergement sur son propre serveur, comme il n’allait pas poursuivre, j’ai décidé de poursuivre l’aventure via une plateforme. En quelques secondes sur Google, j’ai trouvé Overblog qui avait la bonne idée d’être basée à Toulouse, et quelques clics plus tard, ce blog était né sans réfléchir, juste pour un plaisir spontané.
10 ans après, je suis toujours chez Overblog, j’ai même ouverts deux autres blogs chez eux. L’herbe, est-elle plus verte ailleurs, je ne sais pas, et j’avoue que la question ne m’intéresse pas : j’ai gardé comme constance que c’est le contenu qui fait la visibilité, et que le contenant est secondaire.
En 2009, il s’ouvrait une multitude de blogs pour des raisons diverses et variées. Certes, la plupart ont eu une vie éphémère, parfois le temps d’un été, parfois le temps d’un article… Rare sont celles ou ceux qui étaient là au début de l’aventure, car oui bloguer est une aventure, mais il y en a quelques-uns, vous vous reconnaîtrez.
Mon objectif était de poster une photo avec un court texte, l’ensemble devant traduire mon humeur. Le blog a ainsi vécu cinq années, où les mots SEO, algorithmes, ligne éditoriale n’avaient pas vraiment de sens.
Les mots partages et communauté faisaient sens, il n’était pas encore question d’influenceur…
A mi-chemin de ces dix années, mon statut social a changé, puisque le 10 juillet 2014, j’ai eu l’immense plaisir de faire partir du monde des retraités. Il faudrait, d’ailleurs, que je consacre un article sur le sujet de la retraite, ou plus exactement sur mon retour d’expérience.
Au préalable, je ne m’interdisais aucun texte ou photo, en tout bien tout honneur, mais je m’étais imposé un devoir de réserve par rapport à mon activité dans l’aviation civile. Lorsque j’ai eu du temps, j’ai éprouvé le besoin de poursuivre une activité d’écriture et de communication.
Dans le même temps, j’ai commencé à m’intéresser plus précisément au fonctionnement des blogs, et il est devenu évident qu’il était préférable d’avoir un nom de domaine. Trois mois de réflexions, et d’échanges avec des blogopotes, ont été nécessaires, avant que je choisisse de devenir Bernieshoot.fr.
Trois mois, et plus quelques secondes comme à l’ouverture du blog : la légèreté en avait déjà pris un coup. L’importance du nom d’un blog pour la visibilité est capitale.
Le choix, était-il le bon choix ? Cinq après Bernieshoot est connu dans la sphère toulousaine, occitane et plus encore… C’est une réponse.
Les réseaux sociaux existaient déjà en 2009, mais ma vision est qu’ils n’avaient pas autant de puissance, souvent insidieuse, qu’aujourd’hui. Sans doute, la démocratisation des smartphones, et l’accès quasi-permanent au web ont-elles changé la donne.
Aujourd’hui, l’éphémère est roi, tout va très vite, trop vite. Les informations circulent et sont rediffusées sans même en vérifier la véracité. Les fake news sont multiples, et comme il y a toujours eu des spécialistes des rumeurs de couloir, certains font leur commerce en faisant circuler des informations intox en n’hésitant pas à manipuler les photos. Mais les dégâts sont beaucoup plus considérables.
D’ailleurs, il est évident que les textes courts ont plus de chance d’être lus, et en cela les réseaux sociaux sont adaptés à des messages courts, simplistes, et manipulateurs. Les réseaux sociaux, qui ne l’oubliez pas, sont aussi des entreprises lucratives, ont su faire évoluer la manière dont nos publications apparaissent. Si vous n’entrez pas dans le jeu de posts « sponsorisés » ou « publicitaires » votre visibilité est de fait, et volontairement limité. Intéressez-vous aux publications que vous proposent les réseaux sociaux sur votre fil. Faîtes l’expérience de compter le nombre de publications d’utilisateurs différents qui vous sont proposés. Ce que vous voyez est tout sauf chronologique ou naturel. Faut-il parler de manipulation ?
En fait, nous nous apercevons que pour communiquer, le choix d’être sur un réseau social arrive avant celui d’ouvrir un blog. Twitter, qui a mon avis est le plus puissant des réseaux, en est un bon exemple. Toutes les personnalités politiques nationales ou internationales sont sur twitter. C’est presque devenu un organe de communication officiel.
Pour autant le blogging est-il mort ? Non, et heureusement ! Il existe encore une vraie communauté de blogueurs loisirs ou professionnels qui, en apportant un contenu de qualité, et vérifié, rencontre toujours son public. Blog et réseaux sociaux ne sont pas incompatibles, j’ai fait le choix d’être sur les réseaux sociaux pour promouvoir mes contenus et élargir mon réseau, tout en n’étant pas dupe du fonctionnement des réseaux.
Apprendre par l’erreur n’est pas ma philosophie de la pédagogie, mais apprendre de mes erreurs, ou de celles des autres, est un véritable plus. C’est qui s’appelle le retour d’expérience. L’analyse des erreurs, ou des dysfonctionnements, permet de comprendre pourquoi elles se sont produites, et comment essayer de ne pas les reproduire.
Pour citer quelques erreurs, le fait d’écrire directement un article sur la plateforme en est une. Certes, c’est moins léger, ça demande un peu plus de temps, mais écrire un article d’humeur sans recul n’apporte pas grand-chose : c’est un coup d’épée dans l’eau. Il est préférable de poser ses idées sur un papier, et d’y revenir tranquillement, le résultat ne sera que meilleur.
Et puis, je ne compte plus le nombre de fois où une coquille de frappe s’est glissée dans une de mes url. Et une fois publié, modifier une url présente de vrais risques pour le référencement. Même après 10 ans, je n’ai pas trouvé de méthode magique pour éviter ces coquilles, je fais avec.
Et, pour ne pas être trop long, le choix et le nombre de catégories sont un sujet où j’ai longtemps navigué à vue. Depuis un peu plus de deux ans, je me suis fait comme philosophie la méthode des silos, qui consistent , pour faire court, à associer une et une seule catégorie à un article, et à limiter le nombre de catégorie. Il me reste un travail de reprise des anciennes catégories assez titanesque, mais c’est un travail de fond que je fais petit à petit.
De quoi sera fait demain ? Difficile de le dire précisément, mais je pense avoir trouvé la formule que j’apprécie le plus actuellement, et l’orientation web journal me permet de faire un vrai travail d’information.
Peut-être qu’un recentrage des sujets se verra au fil de l’eau, mais je n’ai pas de vraie stratégie définie sur ce point. C’est un axe de réflexion, et je ne me suis pas fixé de buter.
En fait, l’évolution qui a consisté à scinder Bernieshoot en trois blogs, a déjà ouvert cette fois. Les catégories aviation et lecture trouvent désormais leur place dans :
Le partage de mes photos qui était à l’origine du blog a perdu sens, mais il n’est pas impossible qu’il fasse son retour d’une autre manière. Là encore, la légèreté s’est envolée, mais c’est peut-être un mal pour un bien.
En conclusion, je tiens vivement à vous remercier, vous qui me lisez, en commentant ou pas, en me contactant en privé : c’est vous qui me permettez de garder intact le plaisir d’écrire et de communiquer.