Le 2 décembre 1998, le comité du patrimoine mondial réuni à Kyoto inscrit les "Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France" au patrimoine de l'Humanité. Plus précisément, sont inscrits 78 éléments (64 édifices, 7 ensembles et 7 sections de sentiers) répartis sur dix régions françaises.
Pour célébrer les 20 ans de cette inscription, se sont près de 250 événements qui vont être organisés d'ici la fin de l'année.
Les Chemins de Compostelle
Inscriptions au patrimoine de l'Humanité
Cette inscription fait suite à celle du « Chemin de Saint- Jacques-de-Compostelle » en Espagne en 1993 et à celle de la « Vieille ville de Saint-Jacques-de-Compostelle » en 1985.
Ce bien français (n°868 de la Liste) est constitué d’une sélection de 78 composantes (64 édifices, 7 ensembles et 7 sections de sentier), ce qui en fait le plus grand ensemble patrimonial de France. Il témoigne des aspects spirituels et matériels du pèlerinage, du contexte du pèlerinage médiéval et il résume la diversité des itinéraires innombrables empruntés par les voyageurs.
Il fait partie du cercle prestigieux des 1 073 biens identifiés par l’UNESCO dans le monde. La France en compte aujourd’hui 43.
LE PLUS GRAND ENSEMBLE IMMOBILIER INSCRIT EN FRANCE
Les «Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France » constituent un bien culturel en série, une collection de 78 éléments considérés par l’Unesco comme un bien unique qui se voit reconnu une Valeur Universelle Exceptionnelle* (VUE).
Les 78 composantes solidaires des «Chemins de Saint- Jacques-de-Compostelle en France» sont constituées de 64 monuments, 7 ensembles et 7 sections de sentier dis- persées sur 10 régions, 31 départements et 95 communes.
L’ensemble illustre sans le reconstituer le pèlerinage médiéval à travers la satisfaction des besoins physiques et spi- rituels des pèlerins matérialisée par des édifices, ses itinéraires, son étendue géographique, la durée du phénomène dans le temps, la diversité des styles, ensembles immobiliers ou exemples de mobiliers qui servent à la dévotion aux saints.
À la différence du bien espagnol dont l’inscription consiste en « un paysage culturel linéaire continu qui va des cols des Pyrénées à la ville de Compostelle », autrement dit un chemin, l’inscription française a retenu 71 monuments et ensembles monumentaux associés au pèlerinage.
Ces composantes illustrent les pratiques et rituels du pèlerinage entre le XIe et le XVe siècle et les fonctions essentielles de l’architecture. Le parcours spirituel du pèlerin était rythmé par la vénération des reliques et des saints qui constituaient autant d’étapes importantes tout au long de son itinéraire.
Ces composantes incluent des monuments consacrés à la dévotion : églises de pèlerinage citées dans le Codex Calixtinus, ou modestes sanctuaires, hôpitaux apportant secours et assistance aux pèlerins, ouvrages de franchissement facilitant leur déplacement.
UNE VALEUR UNIVERSELLE EXCEPTIONNELLE
Tout au long du Moyen Age, Saint-Jacques-de- Compostelle fut une destination majeure pour d’innombrables pèlerins de toute l’Europe. Pour atteindre l’Espagne, les pèlerins traversaient la France.
Quatre voies symboliques partant de Paris, de Vézelay, du Puy et d’Arles et menant à la traversée des Pyrénées ré- sument les itinéraires innombrables empruntés par les voyageurs. Eglises de pèlerinage ou simples sanctuaires, hôpitaux, ponts, croix de chemin jalonnent ces voies et témoignent des aspects spirituels et matériels du pèlerinage. Exercice spirituel et manifestation de la foi, le pèlerinage a aussi touché le monde profane en jouant un rôle décisif dans la naissance et la circulation des idées et des arts.
De grands sanctuaires tels que l’église Saint-Sernin à Toulouse ou la cathédrale d’Amiens, – certains cités dans le Codex Calixtinus – ainsi que d’autres biens illustrent matériellement les voies et conditions du pèlerinage pendant des siècles.
Soixante et onze éléments associés au pèlerinage ont été retenus pour illustrer leur diversité géographique, le développement chronologique du pèlerinage entre le Xle et XVe siècle, et les fonctions essentielles de l’architecture, comme l’ancien hôpital des pèlerins à Pons, ou le pont « des pèlerins » sur la Boralde. En outre, sept tronçons du Chemin du Puy sont inclus couvrant près de 160 km de route.
La déclaration de valeur universelle exceptionnelle de l’UNESCO : Lors de l’inscription d’un bien sur la Liste du patrimoine mondial, le Comité adopte une déclaration de va- leur universelle exceptionnelle qui constituera la référence principale dans le futur pour la protection et la gestion efficaces du bien.
Les 20 ans de l’inscription sur la liste du Patrimoine Mondial
À l’occasion du 20e anniversaire de son inscription, le ministère de la Culture, garant de la gestion et de la valorisation du bien devant la communauté internationale, et l‘ACIR Compostelle, tête de réseau du bien, ont souhaité, en concertation avec les collectivités propriétaires des composantes du bien, faire découvrir sa richesse patrimoniale.
En 2018, plus d’une centaine d’événements se déroule- ront dans bon nombre des composantes du bien, certains ayant bénéficié du label «Chemins de Compostelle, patri- moine mondial-20 ans» mis en place par l’ACIR Compos- telle et l’État : colloques et journées d’études dans plusieurs régions, opérations de restauration et d’entretien du petit patrimoine rural, expositions, conférences et visites thématiques, ateliers de sensibilisation pour le jeune public, spectacles…
Prévu début avril, le lancement officiel de cet anniversaire permettra de découvrir l’ensemble des manifestations qui honoreront cette inscription sur la Liste du patrimoine mondial.
2 types d’actions célébreront cet anniversaire :
-
- des actions portées par l’ACIR Compostelle* : une exposition photographique, la publication d’un livre, un colloque.
- des manifestations organisées par les composantes sous le label «Chemins de Compostelle patrimoine mondial 20 ans».
L’investissement des collectivités, leur travail en réseau dans le cadre des manifestations proposées participent au partage des connaissances avec les habitants et les visiteurs au service d’un tourisme durable et respectueux des richesses de notre pays.
La programmation se déroulera d’avril à décembre 2018:
– colloques et journées d’études dans plusieurs régions permettront avec les universitaires et chercheurs de faire le point sur la connaissance scientifique relative aux pèlerinages dont celui de Compostelle et de le resituer dans son contexte historique, d’évoquer les influences artistiques, etc – – des opérations de restauration et d’entretien du petit patrimoine rural principalement sur les tronçons de sentiers etc. ;
– des expositions consacrées aux pèlerinages au Moyen Âge, aux ouvrages de franchissement, à l’évocation contemporaine des chemins ;
– de nombreuses conférences et des visites thématiques à l’attention du grand public ; des ateliers de sensibilisation pour les enfants portant sur le patrimoine du bien, sa diversité ;
– des spectacles associant la thématique Compostelle et des pratiques artistiques contemporaines, des concerts inspirés de répertoires jacquaires anciens ;
-et bien d’autres manifestations à l’initiative des collectivités propriétaires des composantes du bien.
20 ans seulement?!
En tout cas, je ferai bien une partie en marchant, bien sûr…et pourquoi pas avec un âne…Car mon chat voudrait que je le porte! ,-)
Bonne journée
20 ans d’inscription au patrimoine mondial, ah ces chats !
En parlant de Compostelle as tu vu ce très beau film : The Way, La route ensemble ?
hélas non …
Tu peux le trouver sur internet, en tout cas, si tu en as l’occasion n’hésite pas !
Etant en zone blanche, le débit de ma connexion internet est hélas limité, mais si l’occasion se présente je ne la manquerais pas.
Mais tu es en zone blanche toute l’année, ou parce que tu es en vacances ?
Toute l’année, quand on fait le choix de la campagne, on ne peut pas tout avoir
il est vrai aussi que c’ est un pèlerinage qu ne date pas d’ hier
Absolument, et il est de plus en plus populaire.