D’abord, je voulais juste remercier Bernie pour cette opportunité d’écrire sur son blog. Je suis vraiment honorée que je puisse partager mes pensées sur mon apprentissage de la langue française. Une histoire d’amour avec la langue française, témoignage d’Alexis Araneta
Dès la première fois que j’ai rencontré cette expression, je l’ai toujours aimée. Peut-être, l’une des raisons pour ça, c’est parce que je connais beaucoup le sentiment, un feu qui a réchauffé mon cœur…et a brûlé quelques autres choses dans ma vie, j’avoue. Oui, j’admets enfin, je suis amoureuse du français Calmez-vous, mes amis.
Non, ce n’est pas à dire un homme, peut-être, châtain qui a les yeux verts, un sourire perpétuel, un esprit intelligent, une âme artiste, et un cœur pour moi.
Non, plutôt, je suis amoureuse d’une langue, cette belle langue fascinante, et voici, un témoignage ne mon amour pour elle.
L’une des questions les plus posées quand je dis que je suis élève de cette langue, c’est tout simplement « Pourquoi ? »
Pourquoi j’ai choisi de l’apprendre ?
Pourquoi parmi les langues que je pourrais étudier, c’est le français que j’ai toujours voulu étudier ?
Peut-être, puis je donner trois réponses pour ça :
Ces trois raisons – le sang français qui coule dans mes veines, les deux cœurs unis qui ont créé le mien, et la flamme qui a allumé ma passion pour cette langue et m’a consumée – sont ce que me motive à apprendre cette langue quotidiennement, assidûment, même follement.
J’avais 8 ans la première fois que j’ai entendue la langue française. Ayant regardé un épisode du dessin animé « Madeline » et, puis, ayant entendu le dialogue truffé avec des phrases en français, je suis, effectivement, tombée amoureuse de la langue.
Je ne sais pas jusqu’ici pourquoi mais dès le début, j’ai toujours été fascinée par le son de la langue française, à part la manière par laquelle même ces expressions quotidiennes sont imagées et son vocabulaire tellement riche, donc j’ai décidé - oui, à 8 ans - d’apprendre le français, d’abord comme une autodidacte pendant 4 ans.
En 2014, j’ai commencé mes études à l’Alliance française de Manille (AfM), une réalisation d’un rêve d’avais en tant qu’autodidacte.
Peut-être, une autre question à laquelle je dois répondre, une que beaucoup de gens m’ont posé : pourquoi le français plutôt que l’espagnol bien que ça soit plus proche à la langue philippine et, en fait, le philippin ait beaucoup de mots qui viennent de cette langue.
Peut-être, c’est un peu difficile à expliquer, mais il n’y a rien à faire quand la langue a progressivement pris sa place dans mon cœur et m’a attirée, comme si mon cœur et mon esprit sont attachés à une ficelle et le français, il la lui tire de plus en plus proche.
Bien que tout le monde dise que le français est plus difficile à apprendre, je l’ai choisi tout simplement parce que je suis devenue amoureuse de cette langue. C’est ce que je me répète chaque fois la langue me confondue.
Le chanteur américain Bobby Caldwell a dit dans son chanson (traduction de l’anglais) « Dans mon monde, c’est seulement toi qui me fais faire ceux que je ne veux pas faire. » Pour ainsi dire, je peux dire la même chose à la langue française.
Au quotidien, je suis désormais connue et reconnue pour emporter et lire mes livres méthode de français partout – à l’AfM, dans le bus, au travail pendant la pause déjeuner, chez Starbucks, chez la manucure, même dans une fête pour l’anniversaire de l’une de mes amies (Je les ai lus pendant que j’ai attendu les autres invités).
À part eux, j’ai aussi un carnet où j’écris les mots que j’ai apprends et leurs définitions, leurs traductions en anglais, et, pour les verbes, leurs conjugaisons. Étant un peu analytique sur la langue, j’aime bien aussi faire des tableaux sur, par exemple, la conjugaison ou les terminaisons de noms pour mieux décortiquer les mystères de la langue française.
Pour améliorer mon français, j’ai aussi décidé d’insister que mes professeurs me parleent en français….
Dès que j’étais en A1.2. Sachant que la pratique d’une langue est nécessaire pour sa maîtrise, j’ai demandé à mes professeurs d’utiliser le français pour converser avec moi même si nous n’étions pas à l’école.
J’ai également beaucoup de contacts francophones en ligne à qui je parle en français. Peut-être, c’était fou de ma part, mais j’ai toujours bien aimé ces conversations où je me défiais et essayais de m’exprimer bien.
Je me suis dit « Si je fais d’erreurs, ce n’est pas grave. Au moins, en les faisant, je peux améliorer ma connaissance de la langue. »
Donc, oui, dans les couloirs de l’Alliance française, dans les trottoirs, au supermarché, partout --- si je vois un professeur ou un francophone que je connais, j’essaie de lui parler en français afin de devenir de plus en plus assurée en l’employant.
En effet, cet exercice a réussi à accomplir son but, actuellement, je peux non seulement répondre en français en classe mais aussi converser, même plaisanter avec un francophone.
Pourtant, je ne pouvais pas me limiter à apprendre seulement à la manière « scolaire ». Pour améliorer progressivement mon français et étant accro à la musique, j’emprunte chaque deux semaines un CD français et puis, recherche ses paroles pour rajouter des mots dans mon vocabulaire.
Grâce à cette pratique, je me suis entraînée à utiliser la langue créativement et jouer avec les mots. J’aime bien les CDs des chanteurs français des années 40 à 80 comme Claude Nougaro, Françoise Hardy, Joe Dassin, Yves Montand, Francis Cabrel, Charles Aznavour, Dalida, et France Gall. Également, j’aime bien voir des films francophones.
Progressivement, j’en suis tombée amoureuse grâce à ma passion pour la langue et leurs intrigues très fascinantes. J’ai commencé avec les films de Jean-Pierre Jeunet et de jour en jour, film après film, j’ai développé un amour pour le cinéma français.
En écoutant les dialogues, j’ai aussi amélioré ma compréhension orale. C’était la même chose en regardant TV5 Monde Asie. En regardant ses émissions de temps en temps et en notant les mots que je n’ai pas connus, la chaîne est devenue en école de langues pour moi.
Je me suis aussi entrainée à familiariser les mots de la langue à tel point qu’actuellement, je peux regarder une émission de la chaîne sans sous-titres.
Tout ce travail a été payant pour moi. En février, mon professeur de cette période, M. David Terré et la directrice pédagogique de l’Alliance française de Manille, Mlle. Caroline Bonnal, m’ont fait passer un test de placement après une révision de tout mon travail en classe. Grâce à l’examen, j’ai sauté du Niveau A1.6 vers le Niveau B1.2, un bond de 14 niveaux.
Actuellement, je suis élève en Niveau B1.5 et j’ai récemment découvert que j’avais réussi le DELF A2. Bien sûr, jusqu’ici, je ne peux pas me permettre de devenir paresseuse en apprenant la langue.
Cependant, bien sûr, ça n’a pas été toujours facile dans ce voyage d’apprentissage. Chaque langue, après tout, a ses pièges, et le français, il a plein ; le français est un peu notoire pour son difficulté.
Comme beaucoup d’apprenants du FLE, parfois, la conjugaison de verbes, surtout au subjonctif, me confond.
Même si j’aime bien faire des tableaux pour comprendre le sujet (J’aime bien la grammaire.), parfois, je prends une terminaison pour une autre ; je conjugue de la mauvaise manière un verbe que je viens d’apprendre.
Il y a également le problème d’oublier des mots ou, plus souvent pour moi, en confondre avec un autre. Par exemple, jusqu’à récemment, j’ai souvent confondu les mots identiques « vieille » et « veille » (avant de savoir que le mot « vielle » existe). C’est une partie de l’étude d’une langue, je crois.
Cependant, peut-être, la difficulté d’apprendre le français est devenue la plus évidente quand j’ai sauté quelques niveaux vers le B1.2.
En Niveau A1.6, j’étudiais comment dire les saisons et les couleurs en français, à part les locations des DOM-TOM de France.
Alors, c’était un vrai choc de parler soudainement de la consumation en B1.2. Honnêtement, c’était comme si je me noyais dans un océan de concepts. Le premier cours, je me suis dit « Pourquoi je suis là ? Je ne pense pas que je puisse rattraper les leçons que j’ai ratées. »
Je me rappelle que notre professeur dans ce moment-là, M. Eric Bancroft, a utilisé « en lisant un livre » en discutant et moi je n’avais pas appris le gérondif, ça m’a confondu. Je me sentais tellement perdue que, j’avoue, j’ai pleuré dans les toilettes près de notre salle de classe.
Mais, bien que j’aie douté mon niveau, je n’ai jamais douté ma passion pour cette langue.
Heureusement, mes professeurs, surtout M. Terré, M. Bancroft, et Mlle. Bonnal m’ont toujours encouragée. Grâce à eux et leurs paroles si gentilles, j’ai progressivement retrouvé ma confiance en employant la langue à tel point que beaucoup de mes professeurs m’ont dit que je parlais aussi vite et clairement qu’eux.
C’est pas mal pour quelqu’un qui a commencé à apprendre la langue seulement il y a deux ans.
On dit que c’est un vrai amour si on peut imaginer que l’autre sera avec soi pour toute sa vie. Sachant ce fait, oui, je pense que le français est devenu « l’homme de ma vie », à qui je reste dévouée pour toujours et avec qui je peux imaginer un avenir. Avec le français, je suis prête à embrasser des nouvelles aventures dans ma vie.
Bien sûr, je rêve de visiter la France un jour. Comme j’ai déjà écrit, le pays est une énorme partie de mon histoire personnelle, donc, il faut que je lui rende une visite.
Paris, spécifiquement, m’a toujours captivée non seulement comme étant la ville où mes parents ont commencé leur histoire d’amour mais aussi comme étant une destination très riche en culture et romance.
Les endroits comme L’Arc de Triomphe, Montmartre, Le Musée d’Orsay, Le Jardin du Luxembourg, reconnus par tout le monde, et les endroits où mes parents sortaient ensemble – Bir-Hakeim où ils se sont rencontrés, les petites rues du Quartier latin et les Jardins du Trocadéro où ils se sont promenés – ils sont tous requis à visiter pour moi.
Paris, on dit, est la ville d’amour et moi, je suis prête à en tomber amoureuse. Pour me connecter à mes racines et pour découvre davantage l’histoire du pays, je voudrais aussi visiter Lyon.
Effectivement, j’ai beaucoup d’amis qui viennent de la ville et m’ont montré quelques photos de Lyon pour que je sois intéressée. Ayant vu ces images, j’ai hâte de voir personnellement Vieux Lyon, Fourvière, et les musées de la ville. Peut-être, quand je visite ces deux villes, je pleurerai. On verra.
Étant écrivain, je rêve aussi, certainement, d’écrire un roman en français. Effectivement, j’ai toujours rêvé de créer un œuvre avec laquelle je peux m’exprimer, mes mots, des ponts entre mon cœur et ceux d’un monde entier qui, peut-être pourra trouver un sens avec eux. En fait, j’ai beaucoup d’idées pour l’intrigue du roman --- une histoire d’une femme du sang mixte voulant découvrir son patrimoine, une histoire, inspirée par l’auteur norvégien Jostein Gaarder, d’une fille et son amitié avec son nouveau ami magique, des histoires d’amour de toutes sortes.
Le seul problème, peut-être, est de choisir parmi ces idées laquelle je poursuivrai. Néanmoins, j’ai hâte de les mettre enfin sur papier. Je voudrais également publier un livre de poésie en français.
J’ai toujours été passionnée de la poésie, ayant écrit mon premier poème à l’âge de 6 ans. En fait, j’ai déjà participé à un concours de poésie organisé par l’Alliance française de Manille où j’étais l’une des gagnants, pas mal pour quelqu’un qui n’a jamais écrit un poème en français et n’en a créé pendant 3 ans. Quand j’écris, je me sens que j’ai des ailes et mes pensées peuvent voler.
En utilisant le français, effectivement une langue étrangère, je peux m’imaginer conquérir un nouveau territoire de langues et il semble que la langue devienne la mienne. Bien sûr, c’est indéniable aussi que l’écriture est une bonne manière très efficace de pratiquer la langue. L’idée de créer en employant cette langue me fait toujours sourire.
Mais, peut-être, que le but qui me presse le plus, c’est de devenir enseignante. Effectivement, avant que j’aie commencé mon apprentissage de la langue française, j’avais déjà une passion pour l’enseignement, mais elle s’est intensifiée pendant mon premier cours en français.
Peut-être, c’est une manière dont je peux remercier mes professeurs pour tout qu’ils font pour moi. J’ai toujours trouvé mes enseignants si inspirants à tel point que je rêve d’être dans leur place --- d’expliquer à une classe la beauté du subjonctif, d’aider mes étudiants à créer leurs premiers contes en français, d’encourager un élève doué à croire en soi, de la même façon que j’étais encouragée par mes enseignants et ils me disent que je fais un bon travail en apprenant la langue.
En effet, j’avoue que j’ai déjà quelques idées pour enseigner des leçons particulières, par exemple un jeu de Tabou pour apprendre les noms et leur genre, un travail avec quelques chansons pour expliquer la conjugaison et les expressions françaises imagées, un débat sur le meilleur parfum de glace pour pratiquer les adjectifs. Cette langue a fait beaucoup pour moi, donc ça sera un vrai honneur de le « servir » tout en enseignant.
Bien sûr, cette histoire d’amour ne se termine pas encore. Je sais qu’il sera beaucoup d’aventures que cette langue m’emmènera, et moi, j’ai hâte pour elles, j’ai hâte de tomber de plus en plus amoureuse.
Alexis Araneta, 28, est écrivain dans une agence publicitaire à Manille, Philippines. Elle est aussi étudianteen FLE à l’Alliance française de Manille depuis 2014.
Ma première classe en français et notre professeur, Mlle. Ophélie Hau. (Je suis partialement cachée d’une autre étudiante).
Je suis heureuse d’avoir fondé des amitiés non seulement avec des autres élèves de l’Alliance française mais aussi des enseignants. Moi pendant un dîner avec (dans le sens horaire, en partant de coin supérieur gauche) M. Jean-Louis Perry ; M. Florent Labbe ; mon ancienne camarade en A1.6, Lorelie, mon ancien camarade en A1.6, Théo, mon ancienne camarade en A1.6. Tammy ; et M. David Terré.
Après m’être inquiétée pendant 2 mois, j’ai reçu mes résultats pour le DELF A2, un succès que j’attribue partialement à mes professeurs.
Je dois beaucoup à Mlle. Caroline Bonnal, notre directrice pédagogique à l’Alliance française. Elle a toujours cru à moi en ma capacité de parler la langue.
J’ai toujours aimé étudier mes leçons en français et noter les nouveaux mots que j’ai appris sur un carnet.
C'est moi qui te remercie Alexis pour ton magnifique témoignage sur ton amour de la langue française.
J'invite les visiteurs à prendre le temps de lire l'intégralité de ce témoignage et à le diffuser sur vos réseaux pour montrer combien notre langue "le français" est aimée et apprise dans le monde.