Face à la barbarie rouge sang l’exubérance de la multitude des mots, des images, des polémiques devient un exutoire médiatique incontournable, indispensable et organisé. Le silence ne signifie pas indifférence, il souligne le respect individuel et pudique.
Face à la barbarie chacun réagit avec sa personnalité, ses sentiments, ses émotions. Une déferlante de mots, de symboles, d’images, de témoignages emplissent désormais les heures, les jours qui suivent la barbarie.
Il est impossible de ne pas en parler sinon on va croire que je n’y pense pas, que je ne soutiens pas les victimes et leurs familles. Sans doute l’affectif, la proximité, l’impuissance, la révolte donnent des explications à ces cris « Je suis Paris » « Je suis Bruxelles » « Je suis Nice » et tant d’autres …
Cette émotion collective ne se transforme pas en unité nationale, elle devient désormais un catalyseur de polémiques (justifiées ou non) qui effacent le quotidien et masquent d’autres drames.
Sachons décrypter les informations délivrées et regarder ce qui est mis en lumière, avec raison, mais aussi tout ce qui est dans l’ombre. Il ne s’agit pas d’opposé l’un à l’autre, mais juste de se demander si le silence en regardant le soleil peut apporter une lumière d’espoir dans un monde de plus en plus sombre et fou.