L’aventure du projet photographique « 2015 projet 52 » se conclue donc aujourd’hui, au travers d’un cinquante troisième thème illustré par la photographie de couverture. L’heure est au bilan.
En cette période de fêtes, traiter le thème « gris » m’est tout d’abord apparu comme presque déplacé. Je ne recherche pas du « gris » dans cette période, bien au contraire, j’ai envie de couleurs qui explosent de lumière.
Mais voilà, suivre le projet photographique #2015projet52 organisé par Milie du blog C’est quoi ce bruit ?, c’est accepter pendant les 53 thèmes d’avoir à sortir de sa zone de confort.
J’ai du réfléchir, hésiter longuement avant d’opter pour mon choix photographique. La première hypothèse que j’ai validée, c’est de proposer une photo en noir et blanc. Le noir et blanc est d’ailleurs la technique, avec laquelle j’ai commencé à faire de la photo. La couleur existait déjà, je ne suis pas si vieux que ça tout de même, mais elle coutait bien plus chère que le noir et blanc. Un peu plus tard, je me suis équipé d’un labo photo, et là encore seul le noir et blanc était abordable.
Une fois cette décision prise, il fallait exprimer « le gris ». Ce pouvait être au travers d’un paysage, mais la douceur actuelle ne me permettait pas de prendre ce genre de cliché. Je ne voulais pas non plus, utiliser un post-traitement pour modifier l’atmosphère d’un paysage.
Alors, à l’heure où nous sommes au chaud, à l’abri des aléas de la vie, j’ai pensé à celles et ceux pour qui la vie est grise au quotidien.
Ils vivent dans la rue, ils sont de plus en plus nombreux, parfois même ils ont un travail, sans pour autant pouvoir s’offrir un toit. L’avenir n’est pas rose, misère et précarité continue de grandir sans que nos politiques ne nous donnent des signes d’espoir.
Alors cette photo est un témoignage, une apostrophe du regard, pour ne pas oublier que la misère est là, encore et toujours plus grise.
Pour ma première participation à un projet photographique, sur une longue durée, je trouve positif d’avoir gardé la même motivation du début à la fin.
Cette participation m’a permis de sortir de ma zone de confort photographique. Je m’étais donné comme ligne de conduite, de ne pas anticiper les thèmes, pour me remettre à l’ouvrage toutes les semaines.
Les points d’amélioration existent de mon côté. Je n’ai pas assez pris le temps de regarder les autres participations. Mon inscription tardive sur Instagram ne m’a pas permis d’être dans la bonne tonalité sur ce réseau.
Il me semble aussi que ma ligne éditoriale autour de ce projet a été trop décousue, et c’est sans doute, une ligne de progrès importante pour ma participation à d’autres projets.
Toutefois, pour terminer sur note positive, j’ avais choisi de ne présenter qu’une photo par semaine et, je pense ne pas avoir déroger.