Ce sacro saint (curieux dans l’école laïque) principe de la note est sans doute une des causes des échecs scolaires. Je ne vous dis pas que les notes ne servent à rien mais leur but est détournée et incompris. Une note sert à position le résultat d’une évaluation sur une échelle de valeurs. Dans notre système français les notes vont de 0 à 20 mais dans d’autres elles vont de 0 à 5 (chez les helvètes par exemple). La note permet également de différencier les résultats des uns par rapport aux autres. Avec des limites tout de même puisque deux élèves pourront avoir une même note pour des raisons différentes. Oui mais voilà l’objectif au départ est de savoir si l’élève a acquis ou non des connaissances et la note n’est pas faite pour ça. Imaginez un 15/20 c’est une bonne note me direz vous. Certes, peut être mais les 5 points perdus à quoi correspondent-ils ? Quels sont les objectifs que l’élève n’a pas compris ? La note n’y répond pas.
L’évaluation sommative est là pour répondre à cette question toute simple : l’élève a-t-il atteint les objectifs de la formation ? Elle se traduit par une réponse simple : oui ou non. Si c’est oui c’est parfait et il est alors possible de classer, si besoin, avec un autre système les élèves. Si c’est non ça veut dire que l’élève n’a pas acquis les objectifs et qu’il doit bénéficier d’une formation additionnelle mais qu’en aucun cas il ne peut passer à l’étape suivante puisque les fondations ne sont pas solides. Pour bâtir un programme de formation nous devrions commencer par construire l’évaluation sommative puis monter une progression pédagogique pour atteindre le but final. Un exemple très simple si l’objectif de la formation est la table de multiplication par 7. A la fin l’évaluation sommative devra permettre de dire oui l’lève a acquis la table de multiplication par 7. Avec un système de note, avoir 15/20 à la table de multiplication par 7 ne veut rien dire et surtout pas que l’élève connait sa table de multiplication par 7 ce qui est au départ l’objectif de la formation.