35 Heures, cause de tous nos maux ! Ou presque.

Depuis si longtemps que personne n’ose le dire, qu’aucun politique n’a eu le courage de l’aborder, il est temps de se réveiller. Oui,  la loi de Martine Aubry (et de Dominique Strauss Kahn) sur la réduction du temps de travail fut une catastrophe pour notre pays.

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35 Heures, cause de tous nos maux ! Ou presque.

Souvenez vous, dans les années 1998, sous la présidence de Jacques Chirac et de son premier ministre Lionel Jospin, La loi sur la réduction du temps de travail a été une des pierres de l’édifice socialiste. Aujourd’hui on le sait, une des causes de l’effondrement à la fois du pouvoir d’achat et de l’économie Française.

Au temps béni où les socialistes prônaient les loisirs, nous avons même eu un ministère du temps libre, soutenus en particulier par les syndicats de la fonction publique, tout était organisé pour dire aux Français « travaillez moins, profitez de la vie. » Que n’a-t-on pas entendu dans cette période où je vous le rappelle « il était interdit de penser autrement »

J’en avais fait moi-même les frais, écrivant que les 35 heures étaient une ineptie économique, le torrent d’injures reçu ensuite fut à la hauteur de l’idéologie.

 

Travailler moins – Gagner autant

Reprenons l’histoire a ses débuts et voyons maintenant ce qu’il en est advenu. La loi dite Aubry sur la réduction du temps de travail dans sa première mouture excluait de son champ la fonction publique. Les salariés du privé (sauf celui des grandes entreprises très syndicalisés) n’étaient pas très chauds pour réduire leur temps de travail et leur salaire dans le même temps. Malheureusement c’était sans compter  avec les syndicats de fonctionnaires, montés immédiatement au créneau pour « travailler moins » mais en même temps « gagner autant »

La véritable dérive de cette loi fut engendrée par ces revendications de fonctionnaires. Pendant que chaque salarié du privé voyait son salaire amputé de 10% comme son temps de travail, la fonction publique voyait elle ses revendication de « 35 heures payées 39 » aboutir nationalement. Reprenant en chœur les slogans socialistes travailler moins pour faire baisser le chômage, pour recruter des salariés en plus, etc. Partager le temps de travail n’a jamais crée un seul emploi on le sait.

On avait même vu à l’époque la CFDT se battre pour travailler 32 heures par semaine et pas 35, toujours en étant payé pareil.

Ce que personne n’a dit à ce moment là, peut être parce que le président Chirac adhérait aux thèses socialistes, c’est que cette loi a couté extrêmement cher a la nation. D’abord en augmentant les coûts de la fonction publique  la désorganisant sans en améliorer quoi que ce soit. Ensuite en privant les comptes sociaux de 10% de revenus du travail, en réduisant le temps et les salaires, les charges sociales diminuaient d’autant.

Résultat un coût phénoménal pour la fonction publique c’est-à-dire  les finances de l’état, une perte de pouvoir d’achat sur des salaires déjà bas et enfin une mise dans le rouge des comptes sociaux. Sans oublier que martine Aubry créait en même temps l’appel d’air de la CMU financée par personne.

Cette analyse tous auraient pu la faire, je pense même qu’ils l’ont faite, mais aucun politique n’a eu le courage de publier ce type d’analyse. Au contraire chacun a tenté de bricoler avec cette loi, autour de cette loi sans jamais la remettre en question. Nicolas Sarkozy qui avait la majorité pour le faire n’a pas osé. Son slogan travailler plus pour gagner plus n’a pas été jusqu’au temps de travail.

 

Frilosité politique : deux raisons majeures

Deux raisons majeures à cette frilosité politique, la première étant la grande peur des mouvements sociaux de la fonction publique, les seuls qui auraient combattu le retour à 39 heures. La seconde étant  le patronat qui ne voulait absolument pas revenir à un temps de travail plus élevé. Ce fut un non catégorique en particulier du MEDEF, qui ne voulait pas revenir à un temps plus long et surtout a un salaire plus élevé. Les grandes entreprises étaient trop contentes de faire effectuer le travail avec 10% de temps en moins et 10% de salaire en moins charges comprises.

Alors nous sommes restés en bordure, au statu quo, les fonctionnaires ayant déjà commencé à dire « si nous repassons aux 39 heures il faudra augmenter les salaires en conséquence », eux qui n’avaient pas eu de diminution de salaire.

Aujourd’hui nous sommes au bord du gouffre, que ce soit Hollande, Sarkozy, et aujourd’hui Macron, la décision se prendra inéluctablement. La colère sociale étant a son apogée, seules des décisions fortes et efficaces seront nécessaires.

Supprimer les 35 heures et revenir à un temps de travail de 39 heures (et même 40 comme avant Mitterrand) c’est avant tout redonner du pouvoir d’achat au français qui travaillent. C’est abonder les comptes sociaux, retraite en particulier  de 10% de plus. C’est enfin pouvoir réorganiser les fonctionnements avec des horaires plus cohérents. Finit les RTT et autres  jours de récupération de la réduction du temps der travail.

Le gouvernement actuel est au pied du mur, aura-t-il le courage ? Tiendra- t – il  tête au financiers qui veulent payer moins pour toujours plus de travail ?

 

Patrick Crasnier

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4 commentaires

  1. Pour ma part, à l’époque, j’étais agent public de catégorie A (assimilée fonctionnaire mais non titulaire) et cela s’est traduit pour moi par une augmentation de mon temps de travail sachant qu’il n’y a pas eu d’augmentation des effectifs. J’étais cadre et les agents travaillant moins, il fallait bien que le travail soit fait par les cadres si ce n’était pas eux. Je bossais très largement plus de 50 heures par semaine sans compter le travail que je ramenais à la maison et les samedis où je retournais travailler en période de surcharge de travail (périodes de budget, gros marchés…). Je trouve que mettre tous les fonctionnaires dans le même sac est bien injuste. Mais il est certain que cette loi n’a pas atteint ses objectifs qui était de réduire le chômage qui est une charge pour la société et un lourd préjudice à vie pour ceux qui en sont victimes puisque leur niveau de vie en est affecté autant en période d’activité qu’à la retraite.

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